Jour : 17 juillet 2014

L’impérialisme Culturel ou le projet de développement de l’humour en Haïti


Le développement des relations culturelles entre le canada, plus particulièrement entre le Québec et Haïti bat son plein au cours des trois dernières années diraient certain. Rodeney Saint-Éloi par l’intermédiaire de sa maison d’édition Mémoire Encrier amène en Haïti des auteurs Québécois tout en faisant venir au québec des écrivains Haïtiens pour des échanges, Dany Laférrière se fait accompagné pour son fameux Énigme du retour à Petit Goâve tout en essayant de comprendre pourquoi tout bougeait autour de lui alors qu’il a été accepté à l’académie Française en vue de montrer aux académiciens français comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer. Sans oublier Michaelle Jean qui s’occupe de L’éducation et de la science pour l’UNESCO en Haïti sans aucun projet réel et viable pour le pays.

Néanmoins, là où les échanges culturels entre le Québec, impérialiste, et Haïti, la nouvelle colonie canadienne sont plus prometteurs pour les bienfaiteurs c’est le domaine du spectacle.

En effet, depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui avait fait défiler plusieurs ONG prédatrices occidentales, les pays développés ne cessent d’amener de nouveaux projets novateurs et civilisateurs pour les barbares haïtiens comme par exemple le spectacle de patinage artistique sur glace.

Or, en parlant de ce spectacle de patinage sur glace dont on sait très qui visait beaucoup plus les militaires canadiens en mal de neige en Haïti. Les canadiens et les québécois voulaient monter une patinoire (pas pour les petits noirs) en plein coeur de Port-au-Prince sous un soleil de plomb voisinant 33 à 40 degrés.  

Comment peut-on croire en la bonne volonté de ces étrangers qui ne prennent pas la peine de bien comprendre ce facinant pays qu’est Haïti en amenant des projet tout préparé fabriqué dans des laboratoires impérialistes mais qui ignorent notre réalité culturelle et surtout sans aucune considération pour nos propres valeurs. Le projet de spectacle sur glace est donc le cas flagrant de la méconnaissance du pays, son climat, sa culture, son histoire par les étrangers occidentaux ainsi que par les haïtiens choisis pour être des commandeurs comme Dany Laferrière ou comme Jean-Bertrand Aristide et Joseph Michel Martelly.

Malgré cette incapacité des étrangers à monter des projets propres à Haïti, nous constatons que depuis déjà quelques années, quelques barons de l’industrie culturelle du Québec décident d’aller en Haïti dans le but de façonner et de transformer la tradition humoristique haïtienne en sélectionnant eux-mêmes quelques petits bourgeois haïtiens en vue de les rendre représentants directs ou commandeurs de la culture québécoise en Haïti.

L’école de l’humour du Québec sous l’autorité de madame Louise Richer en complicité avec les responsables du Festival Juste Pour Rire, se sont rendus en HaÏti, dans le Ghetto de Pétion-ville parmi les mulâtres et les classes possédantes qui vivent en apartheid dans le pays, afin de trouver quelques humoristes qu’on voudraient représenter Haïti au festival juste pour rire. Comme résultats de leurs sélections naturelles diraient des gens mal intentionnés, les spécialistes de l’humour au Québec ont pu trouver la crème de la crème des humoristes talentieux de Haïti. Il s’agit des humoristes inconnus comme Christina Guérin, Gaëlle, Kako tous de grands humoristes pour les spécialistes québécois de l’humour mais qu’aucun Haïtien ne connaît ni en Haïti ni dans la diaspora haïtienne.

Ces humoristes sont frabriqués de toute pièce par l’impérialisme culturel internationaal et du Québec et il semble qu’on les a formé pour devenir de vrais commandeurs et ambassadeurs de l’humour haïtien puisque le projet véritable des tenants de cet impérialisme c’est de civiliser les barbares haïtiens en leur amenant la grande civilisation culturelle occidentale par les vieilles recettes de l’humour québécois.

C’est donc de façon mécanique que les faiseurs d’humoristes québécois se sont rendus en Haïti, visitent et habitent le Ghetto de Pétion-ville pour ne trouver que des gens qui n’ont aucun talent d’humoriste et les amènent à montréal, les faire participer au festival Juste Pour Rire comme des soi-disants représentants de l’humour Haïtiens. Malheureusement, comme on peut le constater, les spécialistes de l’humour au Québec se trompent et continueront à se tromper sur les vrais talents humoristiques haïtiens. Haïti n’est pas une sous culture, c,est une civilisation. Voilà pourquoi nous sommes trop complexes pour les étrangers surtout ceux qui veulent nous imposer leur façon de faire.

à suivre …

Hermann Cebert

 

 

hermann cebert